Description :
Découverte de la très ancienne église de Saint-Eble qui se singularise par son clocher octogonal en brèche de Saint-Roch et sa chapelle seigneuriale.
Description Longue :
Mazeyrat d'Allier, née en 1973 de la fusion des communes de Saint-Eble et Reilhac avec Mazeyrat-Crispinhac, bénéficie du rare privilège de profiter de trois églises et d'une chapelle encore en activité. Trois églises (et la chapelle de Marjallat) extrêmement différentes et riches d'histoire que l'EPISERM (Association pour l'Etude du Patrimoine et de l'Identité de Saint-Eble, Reilhac, Mazeyrat d'Allier) s'attache à faire découvrir à l'occasion de visites, commentées gratuitement par des membres de l'association.
A l'occasion des Journées du Patrimoine 2018 les églises de Mazeyrat et Saint-Eble seront ouvertes à la visite.
Outre leur intérêt architectural, ces édifices permettent de retracer l'histoire des influences religieuses de la région puisque l'église de Reilhac (classée Monument historique) reste le témoignage d'un des plus anciens prieurés ruraux dépendant à la fois de Cluny et des Mercœur, alors que Mazeyrat jouait un rôle stratégique dans le dispositif des prieurés casadéens (de La Chaise-Dieu) et que la très ancienne église de Saint-Eble était également d'influence clunisienne, puisque le prieur de Sainte-Croix-la-Volte (Lavoûte-Chilhac) présentait à la cure. Toutes ces églises ont été profondément remaniées au fil des siècles.
Saint-Maurice de Saint-Eble
L'église de Saint-Eble se distingue particulièrement par son clocher et sa flèche octogonale en brèche de Saint-Roch. Il n'existe en Brivadois que deux autres clochers s'apparentant par leur forme à celui de Saint-Eble: celui de Lavaudieu et celui de Saint-Cirgues. Les habitants de Saint-Eble s'en sont donc directement inspirés puisque leur clocher -qui a succédé à un clocher en peigne (détruit par la foudre en 1730)-, n'a été construit qu'en 1840. L'église de Saint Eble a en effet été profondément remaniée tout au long du XIXe siècle. Seule la nef semble d'origine… C'est à dire probablement du XIe siècle.
La paroisse (située aux marches de la Basse-Auvergne et du Velay) est connue dès le IXe siècle, époque à laquelle les revenus des domaines de Chamalières et de Cizières, sont donnés pour la reconstruction de l'église Saint-Julien de Brioude. Il faut cependant attendre 1214 pour trouver mention de l'église de Saint-Eble dans les textes. Cette église sera celle des seigneurs de Saint-Eble (rendant hommage aux Mercœur) et du Cluzel (co-seigneurie de Vissac, dépendance des évêques du Puy). La clef de voûte de la chapelle seigneuriale est aux armes des Guilhem. Nombre de seigneurs y trouveront leur dernière demeure et notamment les parents de François-Claude Amour de Bouillé, cousin de Lafayette, entré dans l'Histoire pour ses faits d'armes aux Antilles et pour ses prises de positions sous la Révolution. L'église Saint-Maurice est alors beaucoup moins vaste que l'édifice actuel, largement agrandi au XIXe siècle. La toiture est refaite en 1805, les cloches refondues en 1820. En 1840, il est décidé de leur donner un nouveau clocher. En 1847, le curé bénéficie d'un nouveau presbytère, après le déménagement du cimetière. Enfin, en 1875 la dimension de l'édifice est doublée. C'est alors que sont ajoutée deux chapelles, que le chœur est entièrement reconstruit et redécoré de nouveaux vitraux (Chausse, Le Puy-en-Velay), que la sacristie et le bureau du curé sont édifiés.
L'église contient de nombreux objets mobiliers inscrits ou classés dont une statue de procession de Saint-Maurice et un reliquaire-monstrance. Trois vitraux de la façade nord viennent de faire l'objet d'une importante restauration.
[Source: Ministère de la Culture](http://journeesdupatrimoine.fr/)
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